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Passion ? Salsa !





La salsa
Posté par routard

Repas de midi avec la contrôleuse de gestion du groupe, autant dire une femme pas forcément marrante. La conversation ne l’est pas forcément non plus, on parle chiffres. J’essaie de l’amener vers un sujet plus sympa en la questionnant sur ses passions. Surprise, elle me dit être passionnée de danse rock. La danse en couple, enfin quelque chose de commun! Je lui parle plus particulièrement de la salsa, et je vois ses yeux pétiller. Elle me lance ensuite un drôle d’aveu que je n’attendais vraiment pas de sa part: « Quand je vois déjà l’effet que peut me donner un partenaire en dansant le rock, je n’ose même pas imaginer avec la salsa, beaucoup plus sensuelle. On ressent tellement de choses en dansant avec un partenaire, un parfait inconnu peut me faire craquer dès la première danse. » Ah ! Si les hommes savaient cela ! Une femme adore danser avec un homme qui sait la mettre en valeur et la rendre belle. Il n’y a pas plus grand plaisir que de donner du plaisir à une femme. La danse est l’expression verticale d’un désir horizontal. Pourtant, le constant est le même dans tous les lieux de danse en couple: les femmes y sont largement majoritaires et les hommes sont une denrée rare et recherchée qui n’ont que l’embarras du choix, un véritable monde à l’envers. J’étais arrivé à la salsa avec ma passion pour l’Amérique Latine, mais depuis j’ai fais l’effort d’essayer toutes les autres danses de salon : valse, rock, tango etc…, aussi bien les cours que les soirées.On retrouve dans les grandes ligne les mêmes caractéristiques. L’esprit de communauté autour d’une passion commune permet d’aborder de la manière la plus naturelle au monde de parfaits inconnus et d’entammer une discussion. En effet, apprendre à danser est un effort considérable, chacun le sait, aussi ceux qui viennent à ces soirées ne sont pas là par hasard et seront amenés à se revoir dans d’autres soirées.Les femmes y sont toujours majoritaires, attendant désespérement autour de la piste pour se faire inviter. Je ne connais pas d’autres endroits aux monde à part les bordels ou les femmes attendent désespérement de se faire aborder par les hommes et ou on peut inviter une parfaite inconnue à la tenir dans ses bras avec un taux de refus quasiment égal à zéro. Lorsqu’on maîtrise les danses de salon, on peut débarquer dans une soirée sans y connaître strictement personne et terminer la soirée en ayant fait connaissance avec toutes les filles présentes. On est proche de la magie. Par contre il ya a une différence fondamentale entre les danses latines (salsa, merengue, bachata…) et les autres danses. Outre le fait que ces danses sont beaucoup plus sensuelles et physiquement rapprochées, ce sont également les seules danses de couple pratiquées par les plus jeunes. La moyenne d’âge dans les cours et les soirées de salsa est largement plus basse qu’ailleurs. C’est pour cela que je conseillerai largement la salsa sur toutes les autres danses de salon, même si le principe est le même. Bon, il va donc falloir conmmencer à chercher les cours de salsa dans votre ville. Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a 3 grands courants dans la danse salsa. La salsa est née à Cuba, la salsa Cubaine est donc le style original. Pourtant, le style dominant dansé en Europe et aux USA est la salsa appelé improprement Portoricaine. Il s’agit en fait d’une version Occidentalisée développée aux USA, avec d’ailleurs un sous-style dit « New York » ou « Mambo on 2 » et un autre dit « Los Angeles », le plus courant. Je déconseille le style Mambo on 2 qui diverge vraiment des autres styles en commençant sur le temps 2 de la musique au lieu du 1 et qui est très peu pratiqué. Ensuite entre le style Portoricain classique et le style Cubain, les principales différences techniques sont : - La salsa portoricaine est une danse de salon très technique et formalisée alors que la salsa cubaine est une danse de rue plus naturelle, plus imporvisée, plus gaie. - La salsa portoricaine est une danse en ligne nécessitant un espace dégagé alors que la salsa cubaine se danse en tournant dans un espace restreint au milieu d’autres danseurs - La salsa portoricaine se danse sur les temps 123, le temps 4 étant effacé alors que le la salsa Cubaine, du moins la véritable, marque au contraire justement le temps 4, les autres étant plus effacés. Le choix entre les deux est simple ; soit vous ne pensez que danser en Europe ou aux USA, alors essayez plutôt la salsa Portoricaine, plus adaptée aux Occidentaux. Soit vous aimerez également danser avec des latinas et pensez d’ailleurs à vous rendre en Amérique Latine, alors optez pour la salsa Cubaine. En France, la salsa Cubaine est plus développée que dans le reste de l’Europe, le rapport doit être de 1/3 et 2/3 entre Cubaine et Portoricaine, encore que ce rapport peut varier très fortement d’une ville à l’autre suivant les types d’écoles présentes. Par contre, la salsa Portoricaine est inexistante en Amérique Latine. A vrai dire, ce que dansent réellement les Sud Américain est le style Colombien. En France il n’y a qu’une seule école de ce style, c’est Maritza à Paris. Il se caractérise par des pas très rapides avec un temps 4 très marqué, ce qui le rapproche du style Cubain. Un salsero Cubain n’aura donc aucun problème à danser en Amérique Latine en respectant toutefois 3 choses : - Il faut absolument prendre l’habitude de marquer le temps 4, ce qui n’est pas toujours enseigné dans toutes les écoles de salsa Cubaine en Europe. - Il faut absolument respecter les temps de la musique et ne pas se focaliser sur des figures difficiles ce qui est également un défaut largement répandu dans les écoles en Europe. - Il faut éviter de faire tourner une latina, elle préfère le corps à corps aux figures difficiles. Bon, j’ai été un peu trop technqiue. Mais pour revenir aux cours,sachez que les débuts sont durs et ingrats. Dans la salsa, c’est l’homme qui guide, il doit donc apprendre énormément de choses alors qu’il n’est déjà pas naturellement prédisposé à bouger son coprs sur le rythme de la musique. Les filles, une fois les 3 ou 4 pas de bases maîtrisées n’ont plus qu’à se laisser guider et sentir la musique. Elles ont alors parfois tendance à perdre patience avec leurs partenaires masculins qui apprennent plus lentement et vont essayer d’aller se frotter avec des danseurs d’autres niveaux. Restez humble toute la première année, il s’agit d’apprendre, votre tour viendra quand vous pourrez épater les filles vous-même et notamment les débutantes qui débarquent. Pourtant, ces cours ne servent pas qu’à apprendre la salsa, ils vous aideront à connaître du monde et entrer dans ce milieu. Ce n’est qu’à partir de la deuxième année que vous pouvez commencer à cueillir les fruits de vos efforts. Les cours vous permettent de côtoyer des filles que vous recroiserez dans les soirées, mais que vous pouvez aussi inviter directement lors des cours à sortir pour aller danser ensemble. En général elles sont ravies de se rendre à ces soirées avec un partenaire, voir avec un petit groupe de l’école de danse. En revenant en Europe, je me suis reinscrit dans un cours de salsa. Je suis ainsi au courant de toutes les soirées dans la région, mais surtout à la fin du cours on se met d’accord pour se retrouver et sortir en petit groupe pour aller danser. Il est effectivement plus sympa de se rendre avec un petit groupe dans une boîte salsa. Mais personnellement je n’ai aucun problème à m’y rendre seul , je sais que je n’y serai pas seul longtemps. Du coup, peu importe ou je suis, il suffit de me rendre dans la boîte salsa de la région pour y rencontrer du monde et donc des filles. Mon rituel est toujours le même. Je commence par inviter chaque fille de la soirée au moins une fois, on échangeant quelques paroles de politesse. Il est important de faire danser toutes les filles au moins une fois, y compris les môches, c’est une forme de savoir-vivre dans le mileu de la salsa. En général, j’ai ensuite très rapidement senti des affinités, vous n’imaginez pas ce que l’on peut apprendre du’ne fille en dansant avec elle ! Je reviens ensuite vers elle pour une danse plus serrée comme le bachata ou le merengue, histoire de confirmer la complémentariét physique. Ces danses plus serrées facilitent également a conversation. Si la danse s’arrête et que l’on est toujours en train de parler, debout sur la piste, je la prends par la main pour la ramener à l’extérieur de la piste en toute sécurité (c’est une autre règle du savoir-vivre en salsa, on ne plaquue pas une fille en plein suir la piste de danse) et une fois sorti de la piste je lui propose d’aller boire un verre. Si elle accepte, c’est qu’elle est disposée à poursuivre notre rencontre au delà du but initial de la soirée qui est la danse, ce qui me permet de passer ensuite plus de temps avec elle à discuter sans risquer de l’indisposer. Les rencontres encore une fois sont assez faciles, la fille se sent en sécurité dans ce petit monde ou tout le monde se connaît de vue. Elle n’hésitera pas non plus à laisser son numéro afin d’avoir un partenaire pour aller danser. La technique est ensuite de la sortir du monde dans lequel on s’est connu, afin de ne pas être un simple partenaire de danse. Lorsque je rappelle pour aller danser ensemble, je lui propose d’aller manger ensemble juste avant d’aller en boite. Je travaille ainsi la zone de confort en lui proposant d'être son partenaire de danse pour l'accompagner dans les sorties salsa. Il reste ensuite à basculer en zone de séduction, l’ultime étappe, en général au bout de la deuxième ou troisème sortie. Etant déjà bien habituée au kino grâce à la danse, elle n'est pas très surprise lorsque je la prends dans les bras de temps en temps ou lorsque je commence à lui tenir la main en marchant avec elle. Je sens donc assez rapidement si elle apprécie ma présence physique pour poursuivre ou non. Tout ceci est dans un contexte Européen, le contexte le plus difficile. En Amérique Latine, si on sait danser la salsa et que l’on parle l’Espagnol, c’est une véritable boucherie. Lorsque je suis revenu en Europe, j’ai surtout utilisé la salsa pour retrouver le monde Latino-Américain en Europe. A vrai dire, on trouve peu de Latinas dans les boîtes salsa en Europe, elles ne sont pas bien nombreuses sorti des grandes métropoles. Mais s’il y en a qu’une seule dans une petite ville, il y a de fortes chances qu’elle fréquente le club salsa du coin. J’ai pu ainsi retrouver des Colombiennes isolées dans les endroits les plus reculées, et là c’est évidemment bingo ! A Paris, les boîtes salsa fréquentées par les Latino Américains sont le Diablitho près de la Bastille, la Peña à Saint Germain et surtout le Cuba Cafe juste à côté du Moulin Rouge le Vendredi et Samedi soir. Le Diablitho est très sympa, avec une clientèle variée, Francaise en majorité mais avec toujours une présence Latina, notamment le Dimanche, majoritairement Colombien. Il commence par un cours, ce qui permet d’apprendre à connaître les filles avant que ne commence la soirée véritablement. De plus, pour le prix de l'entrée, 15 Euro, est inclus une boisson et le repas au buffet. La Peña a une ambiance plus Latina, notamment Dominicaine. Attention par contre pour le Cuba Cafe, il faut vraiment être habitué au monde Latino, c’est 80% de Colombiens, le reste étant les autres Latinos, notamment Cubains. On n’y danse que le style Colombien, on n’y parle qu’Espagnol et lorsque j’y étais, j’étais le seul Gringo. J’avais vraiment l’impression d’être en Colombie ! Le contact de prime abord y est réservé, les Latinas hésitent lorsqu’elles sont invitées à danser par un Européen, de peur de tomber sur un furieux en salsa Portoricaine qui va essayer de la faire faire un tas de figures allors qu’il ne respecte même pas le rythme de la musique. Mais lorsqu’on parle Espagnol et que l’on montre que l’on connait l’Amérique Latine, toutes les barrières tombent aussitôt. Bon, si on est débute la salsa, il est préférable de plutôt se frotter aux Françaises débutantes également.

↪ Source : Drague Seduction.fr